Idrissa OUEDRAOGO

Idrissa OUEDRAOGO est un réalisateur renommé originaire du Burkina Faso, pays d’Afrique de l’Ouest. Avec une carrière cinématographique exceptionnelle, il est considéré comme l’un des réalisateurs les plus talentueux et influents du continent africain.

Né le 21 janvier 1954 à Banfora (Burkina Faso) et mort le 18 février 2018 à Ouagadougou (Burkina Faso), Idrissa OUEDRAOGO a grandi avec une passion ardente pour le cinéma. Il a étudié à l’Institut africain d’études cinématographiques (INAFEC) de Ouagadougou, où il a acquis les bases théoriques et pratiques nécessaires pour développer son art. Il part ensuite suivre un stage au VGIK (Institut fédéral d’État du cinéma) de Moscou. Puis il va en France suivre les cours de l’Institut des hautes études cinématographiques (Idhec-Femis) et à la Sorbonne, Paris I. Il obtient un DEA de cinéma en 1985.

Le travail d’Idrissa OUEDRAOGO se caractérise par une exploration profonde et subtile des réalités sociales et culturelles de l’Afrique. Ses films abordent souvent des thèmes universels tels que l’amour, la famille, la tradition et les défis auxquels sont confrontées les sociétés africaines en mutation.

La filmographie d’Idrissa OUEDRAOGO comprend des longs métrages acclamés par la critique et primés dans de nombreux festivals internationaux. Parmi ses œuvres les plus célèbres, on retrouve « Tilaï » (1990), qui a remporté le Grand Prix du Jury au Festival de Cannes, et « Yaaba » (1989), qui a été sélectionné pour la Palme d’Or à Cannes.

Grâce à sa vision artistique unique et son engagement à représenter l’Afrique authentiquement, Idrissa OUEDRAOGO a été un pionnier dans l’industrie cinématographique africaine. Il a inspiré de nombreux réalisateurs et acteurs à travers le continent et a contribué à donner une voix aux histoires africaines sur la scène internationale.

Outre sa carrière de réalisateur, Idrissa OUEDRAOGO a également été actif dans l’enseignement et la promotion du cinéma africain. Il a participé à de nombreux ateliers et programmes de formation pour les jeunes cinéastes, partageant ainsi son savoir et son expérience avec les générations futures.

Aujourd’hui, le cinéma africain porte l’héritage de Monsieur Idrissa OUEDRAOGO, qui a ouvert la voie à de nouvelles possibilités et perspectives dans l’industrie. Son travail continuera d’influencer et d’inspirer les cinéastes et les amateurs de cinéma du monde entier, tout en célébrant la richesse culturelle et l’authenticité des récits africains.

Biographie

Idrissa OUEDRAOGO tourne plusieurs courts métrages documentaires : Poko (1981), les Écuelles (1983), les Funérailles du Larle Naba (1984), Ouagadougou,Ouaga deux roues (1985), Issa le tisserand (id.), puis aborde le long métrage où il combine l’authenticité documentaire avec la narrativité fictionnelle dans une esthétique raffinée.

Le Choix (Yam daabo, 1986) raconte l’exode d’une famille de paysans chassés du Sahel par la sécheresse, Yaaba (1988) traite avec une tendresse malicieuse de la présence de la magie dans la vie sociale et Tilaï (1990) transpose la tragédie grecque classique dans un contexte africain contemporain et l’illustre à l’aide d’un remarquable dépouillement de l’image et des mouvements de caméra. Il a également signé un épisode du film camerounais (coréalisé par Jean-Marie Téno), De Ouaga à Douala en passant par Paris (1987). Avec Karim et Sala (1991), l’univers d’Ouedraogo se précise (innocence, enracinement, déracinement, aller-retour entre l’Afrique contemporaine et l’Afrique traditionnelle).

Après Obi (CM id.), son style se modifie quelque peu dans Samba Traoré (1992). Il semble à la fois élargir sa palette et s’éloigner de la simplicité linéaire de ses débuts. En 1994, il produit et réalise son premier film tourné en France, à Lyon, qui évoque les tribulations d’un enfant africain poursuivi par son inconscient originel (le Cri du cœur). Afrique, mon Afrique (1994) est un moyen métrage produit par The Red Hot Organisation de Londres sur le thème du sida. En 1997, il réalise Kini &Adams, histoire de deux amis, Kini le bosseur et Adam le rêveur, unis par le désir partagé de partir chercher le succès en ville, puis, la même année, un court métrage sur les Parias du cinéma.

En 1999, il écrit et réalise le téléfilm Le Monde à l’Endroit et parle de des rôles Homme / Femme dans la société actuelle vu par le prisme africain contemporain.

En 2001, il accepte de participer au projet collaboratif 110901 au côté d’autres réalisateurs de renommées international.

En 2003, il arrive à réaliser le premier tome d’une épopée historique burkinabé du dernier Moro Naba de l’empire mossi LA COLERE DES DIEUX.

En 2007, il refait appel à son acteur et ami Bakari SANGARE pour réaliser un nouveau téléfilm tourné à Ouagadougou KATO, KATO.

Depuis 2007, il a participé à des projets et pilotes de séries TV et travaillait sur un nouveau projet de film cinématographique LE NOYAU DE LA MANGUE parlant de l’ingéniosité du continent africain à s’adapter à ses contraintes ainsi qu’aux nouvelles contraintes à venir liées à l’environnement climatique.

Il continuait également à travailler sur la suite historique de l’épopée historique burkinabé parlant du dernier Moro Naba qui s’était élevé contre la colonisation de sa région par les armées européennes.

Il nous a malheureusement quitté avant de finaliser ses derniers projets.